L’anti-impérialisme implique tout d’abord d’adopter une position qui mondialise la solidarité internationale, l’unité, le respect des différences, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, l’égalité des droits et des opportunités, l’équité et la justice sociale.
L’impérialisme est responsable de rendre les riches de plus en plus riches, alors que des millions de personnes sur la planète n’ont pas accès à l’eau potable et à la nourriture.
Pour réaffirmer une position anti-impérialiste, il est essentiel d’être anti-colonialiste et de défendre le droit des peuples à la libre détermination et à l’indépendance. Il est nécessaire d’analyser la lutte anti-impérialiste sous le prisme des dommages écologiques, de l’analphabétisme, de la malnutrition et de la lutte contre la privatisation et les politiques néolibérales. Toutes ces conditions et ces chocs sont causés par les États contre la population de leurs pays et par les organisations financières internationales contre les peuples.
L’anti-impérialisme est une lutte féministe
Nous comprenons que toutes ces luttes ne sont qu’une : contre le capitalisme, le colonialisme, l’impérialisme et le patriarcat. Par conséquent, l’approfondissement de la lutte pour le socialisme est le moyen le plus approprié pour atteindre l’égalité et la justice sociale. Nous devons faire face à toutes les mesures qui visent à s’opposer à la liberté de l’être humain et à toutes les politiques discriminatoires et xénophobes.
Être anti-impérialiste, c’est condamner l’établissement de bases navales et militaires contre la volonté des peuples. Les guerres et les conflits détruisent les familles, causent des dommages à l’environnement et exterminent des nations entières.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons nous battre pour la proclamation de l’Amérique latine et les Caraïbes comme zones de paix. Cela signifie déclencher une dispute nécessaire contre l’offensive impérialiste pour préserver la survie et pour consolider la paix. En outre, nous devons sensibiliser les partis politiques, les mouvements sociaux et populaires et toutes les autres plate-formes de la lutte des classes qu’il est essentiel d’assumer la lutte des femmes pour construire des processus véritablement justes, participatifs et émancipateurs.
Tous les conflits qui se produisent dans cette région et dans le monde sont particulièrement subis par les femmes. En ce sens, les revendications pour l’égalité des sexes et la lutte contre le patriarcat doivent faire partie de nos agendas en tant que mouvement, mais aussi des agendas des gouvernements. Du point de vue des femmes, nous voulons créer des espaces de rencontre entre les femmes anti-impérialistes et établir des formes propres de communication.
L’anti-impérialisme implique tout d’abord d’adopter une position qui mondialise la solidarité internationale, l’unité, le respect des différences, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, l’égalité des droits et des opportunités, l’équité et la justice sociale. Des actions directes sont nécessaires pour mener à une véritable transformation sociale, démocratique, antiraciste et anti-patriarcale.
Cuba, l’étoile de la résistance et de la solidarité
Cuba se trouve au centre de cette mondialisation de la solidarité internationale : un peuple anti-impérialiste qui, malgré les difficultés, défend ce principe avec son propre sang. C’est une philosophie de vie et de résistance qui reste intacte dans la défense de la souveraineté nationale.
Néanmoins, le gouvernement des États-Unis impose des sanctions économiques qui affectent les pays qui ne sont pas d’accord avec ses politiques. La politique impérialiste des États-Unis contre Cuba se caractérise par des blocus qui renforcent les sanctions contre les citoyens et citoyennes, les institutions et les entreprises d’autres pays qui proposent d’établir des relations économiques, commerciales et financières avec Cuba.
La loi Helms-Burton, imposée en 1996, viole les normes et principes du Droit International, tels que la libre détermination des peuples, l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. En outre, elle transgresse le principe de la coexistence pacifique entre les nations.
Les Cubains et Cubaines ont une mémoire. Nous comprenons que cette politique criminelle et injuste correspond aux principales difficultés qui traversent le pays et qui empêchent son avancement et son développement. Ainsi, la maxime du peuple Cubain est la résistance et l’unité autour du parti et de la révolution.
Nous vivons une histoire révolutionnaire digne et nous faisons face, depuis plus de 60 ans, à l’avancée du pouvoir de l’empire et aux attaques terroristes qui coûtent la vie à des innocents.
Depuis des années, nous exigeons que le territoire où se trouve illégalement la base navale de Guantánamo soit restitué à Cuba. Jusqu’à présent, les différents gouvernements des États-Unis ont gardé le silence sur nos demandes et dénonciations.
Nous avons un héritage révolutionnaire. Les femmes, les jeunes et tout le peuple ont résisté malgré les obstacles, les calomnies, les menaces et les attaques terroristes. Nous continuerons à construire notre projet socialiste dans le but de construire une nation de plus en plus prospère et juste, et avec la ferme conviction de maintenir haut les drapeaux de l’égalité et de la solidarité entre les peuples.
Les blocus économiques, financiers et commerciaux génocides du gouvernement des États-Unis à Cuba visent à détruire la Révolution Cubaine et à imposer un régime incompatible avec nos intérêts, ce qui constitue une grave menace pour les droits humains et les libertés fondamentales des Cubains et des Cubaines.
Le blocus est une menace pour des vies
Le blocus entraîne de sévères restrictions à l’importation de nourriture qui serait destinée aux familles, aux écoles, aux hôpitaux, aux garderies et aux maisons de retraite. Les femmes Cubaines ont identifié le blocus comme la pire forme de violence contre les femmes et le peuple tout entier. La satisfaction des besoins alimentaires est une tension permanente pour les familles, en particulier pour les femmes, qui sont toujours les principales responsables des tâches ménagères.
Les mesures de coercition économique affectent également la nécessité d’acquérir les intrants nécessaires aux soins des personnes malades qui ont besoin d’un certain traitement. Cette politique agressive affecte l’approvisionnement en carburant dans notre pays, car elle applique des sanctions et des menaces aux entreprises et aux transporteurs de plusieurs pays qui ont l’intention de négocier avec Cuba.
Ce qui a été dit précédemment ne leur suffit pas, car le gouvernement des États-Unis et ses alliés mènent une campagne infâme et calomnieuse contre la coopération internationale de Cuba dans le domaine de la santé pour les pays qui ont besoin de l’importation de ces services – encore plus nécessaire en cette période de pandémie.
Partager ce que nous avons
Cuba et les femmes Cubaines (qui sont la majorité des agents de santé dans le pays) mènent ces actions de secours au nom de la solidarité internationale. Leur présence a été remarquable au Honduras, en Angola et dans d’autres pays qui font confiance à nos professionnels parce que, comme l’a dit le leader historique de la révolution Fidel Castro, « Cuba partage ce qu’elle a et non pas ce qu’il en reste ».
Les femmes Cubaines, fermes dans leurs buts, leurs principes révolutionnaires et leur histoire, lutteront contre les puissances impérialistes. Nous continuerons de condamner la politique génocide du gouvernement des État-Unis avec Cuba et avec les nations sœurs. Nous continuerons à travailler avec le même enthousiasme pour construire une société toujours plus juste et plus égale. Nous continuerons d’offrir notre soutien aux nations qui en ont besoin et rien n’effacera le pas dans l’histoire que nous avons construite avec la révolution socialiste et anti-impérialiste cubaine.
Vous, les amis et amies du monde, pouvez compter sur les femmes Cubaines. Nous serons toujours à disposition pour offrir nos efforts, notre soutien inconditionnel aux justes causes des peuples.
Ce texte est une transcription éditée d’un discours prononcé par la camarade Elpidia Moreno, de la Marche Mondiale des Femmes à Cuba et de la Fédération des Femmes Cubaines, dans le cadre du webinaire Luttes féministes anti-impérialistes contre la militarisation, la guerre et les sanctions, qui a eu lieu pendant la Semaine Internationale de Lutte Anti-impérialiste, du 05 au 10 octobre 2020.