Fierté et résistance LGBTQIA+ dans les mouvements populaires

28/06/2022 |

Par Capire

Regardez la vidéo avec les témoignages de trois activistes populaires LGBTQIA+ sur les agendas de lutte dans leurs pays et mouvements

En cette Journée de la fierté LGBTQIA+, nous partageons les voix de nos personnes militantes féministes du Guatemala, d’Allemagne et des États-Unis. À partir de la réalité de chaque territoire, elles exposent les liens entre l’agenda politique LGBTQIA+ et les agendas de leurs mouvements. De ce point de vue, elles indiquent les voies d’une transformation sociale profonde, basée sur l’égalité, la durabilité de la vie et la liberté d’être comme on le souhaite.

Dans la vidéo, Kitzia Esteva, membre de Grassroots Global Justice (GGJ) et de la Marche Mondiale des Femmes aux États-Unis, affirme qu’être LGBTQIA+ et une militante des mouvements populaires « signifie affronter le patriarcat, l’homophobie, la transphobie et le binarisme de genre, non seulement sur le plan personnel, mais aussi de manière systémique. Signifie créer des espaces, dans notre travail de construction de mouvements et de communautés, pour la diversité. Cela implique une conviction permanente que nous devons abolir les systèmes de criminalisation, les prisons, la police et les milices ». Lorsque les mouvements sont des espaces de liberté et de diversité, les chemins s’ouvrent à de nouvelles formes de relation, plus égalitaires, guidées par le soin et le soutien mutuel.

Paula Gioia, de Via Campesina en Europe, a souligné que les personnes LGBTQIA+ ne sont pas seulement des corps diversifiés, mais « des sujets politiques qui font partie d’une communauté mondiale et qui ont historiquement été victimes de discriminations ». Par conséquent, il est nécessaire de rechercher des axes d’intégration entre les agendas politiques féministes et anticapitalistes et les revendications des communautés LGBTQIA+ pour la liberté d’être comme on est. Pour Sandra Morán, de la Marche Mondiale des Femmes et de l’Alliance politique du secteur des femmes [Alianza Política Sector de Mujeres], au Guatemala, l’une des voies de cette intégration est déjà tracée dans son pays dans la proposition d’un processus constituant, avec « reconnaissance des droits des femmes, des droits à la diversité et à l’État plurinational ».

Nous existons, nous sommes là ! Et notre construction vient du puissant héritage que nous avons reçu de nos compagnes du mouvement. 
 

Paula Gioia

Regardez la vidéo en entier :

Rédaction et montage vidéo par Helena Zelic

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