Journée de la terre en Palestine : ces terres appartiennent aux femmes

30/03/2022 |

Par Capire

Des documents publiés par le centre de mémoire de Khazaaen donnent la preuve de titres fonciers au nom de femmes en Palestine

La terre est pour les réfugiés, pour le peuple, pour les agricultrices et les agriculteurs. La terre est pour les peuples occupés et colonisés, pour les femmes. La terre est pour ceux qui en ont été privés, pour ceux qui en vivent et y travaillent. Pas pour ceux qui profitent et exploitent le travail et la nature. La lutte pour la terre fait partie de la lutte palestinienne pour la liberté et l’autodétermination. Le peuple palestinien se bat pour la fin de l’occupation militarisée de son territoire par l’État d’Israël.

Dans le cadre du Jour de la Terre Palestine de cette année, Capire traduit et partage des informations provenant de documents qui, il y a plus de cent ans, reconnaissaient déjà la propriété de la terre par les femmes palestiniennes. Ce sont des documents importants car ils montrent que le peuple palestinien est, de fait, propriétaire de la terre. De plus, ils attestent que les femmes avaient des terres, ce que de nombreux groupes tentent de leur enlever. Cette date marque les luttes contre toutes les formes d’oppression et de marginalisation, qu’elles soient sionistes, religieuses ou conventionnelles, qui volent la terre de leur peuple et la placent entre les mains d’une minorité de puissants.

Merci à Khazaen non seulement pour la collaboration, mais aussi pour les efforts extraordinaires et inspirants consacrés à la récupération, à la documentation et à l’archivage de l’histoire matérielle du peuple palestinien et donc de toute la région. Le site Web de l’organisation a déjà mis à disposition près de 6,5 mille documents avec des dates comprises entre 1615 et 2021.

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Document original de vente de propriété, en langue turque ottomane, attestant de la vente d’un lot à Beitunia, en Palestine, de Nafissa bent Muhamad Al-Hajj à Muhamad abu Saleh et son frère Hassan, en 1858.

Acte original délivré en langue turque ottomane par le Département ottoman de registre des biens, attestant de la propriété au nom de Rukayya Bent el Cheikh Khalil d’Al-Qods (Jérusalem) en 1878.

Texte de Jana Nakhal et Zahra Awaly
Édition de Helena Zelic et Bianca Pessoa
Traduit du portugais par Claire Laribe

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