« Nostalgiques du futur » : un film pour connaître le quotidien des femmes vénézuéliennes

05/08/2024 |

Capire

Le documentaire montre la participation des travailleuses de divers secteurs à la construction du socialisme au Venezuela

Nostalgiques du futur est un documentaire sur l’organisation des femmes vénézuéliennes, enregistré pendant la pandémie de covid-19. À l’époque, le gouvernement vénézuélien et les organisations politiques et communautaires du pays ont joué un rôle remarquable dans la lutte contre le virus et dans la coordination des actions de soins. Ils ont donné la priorité à la subsistance de la vie collective, plutôt qu’à une politique centrée sur le profit et à une économie d’exclusion.

Sorti en 2022, le film de Thierry Deronne montre la performance de différentes femmes actives dans leurs communes, parmi les ouvrières du bâtiment, les médecins et les infirmières, les musiciennes, les étudiantes et plusieurs autres. « En plus de la construction et de l’engagement, vous savez qu’en construisant vous créez votre maison de vos propres mains », explique l’une des personnes interviewées, qui s’occupe de la construction et de la réparation de logements communautaires.

Cette vision est le fruit d’années de construction d’un projet de libération initié sous la direction d’Hugo Chávez et qui mobilise des milliers de personnes militantes vénézuéliennes. Dimanche dernier, le 28 juillet 2024, ce projet bolivarien a de nouveau été affirmé par le peuple lors de l’élection présidentielle qui a réélu Nicolás Maduro avec 51,2 % du total des voix. Une fois de plus, une offensive impérialiste et d’extrême droite est en cours en Amérique latine, qui cherche à délégitimer ce résultat au mépris de la souveraineté populaire vénézuélienne.

Ce qui était en jeu dans cette dernière année au Venezuela était bien plus qu’un processus national d’élection entre candidats : c’était, en réalité, la continuation de la bataille historique entre la Grande Patrie [Pátria Grande] et l’impérialisme, entre Bolívar et Monroe 

[Déclaration d’ALBA Movimientos]

Dans une déclaration pour Capire, la militante de la Marche Mondiale des Femmes Alejandra Laprea décrit la participation fondamentale des femmes à la construction quotidienne de la révolution : « De la porte au bureau de vote, la plupart des gens étaient des femmes. J’ai salué mes voisines, ce que je fais aussi lors de la distribution du Clap [nourriture du comité local d’approvisionnement et de production] ou lors de manifestations. Comme mes camarades de la coopérative Tramuco, ils soutiennent les communautés, les familles et les mouvements sociaux au sein des quartiers, promeuvent les communes, les parlements communautaires, les conseils communaux, l’expérience de l’économie solidaire, les réseaux de soutien contre le harcèlement et la violence sexiste ». Pour tout cela, Alejandra conclut : « il serait impossible de penser que la révolution bolivarienne résisterait pendant 26 ans sans l’engagement indéfectible des femmes ».

Nous mettons notre corps depuis 26 ans, mobilisons nos rêves d’avenir, nos réflexions et tout ce que nous avons pour la révolution. Nous avons de grands objectifs. À tous les niveaux, nous travaillons pour notre révolution féministe. 

Alejandra Laprea

Les femmes représentées dans Nostalgiques du futur font bouger le pays, soutiennent leurs communautés, participent à la politique et affrontent les structures de l’impérialisme. Elles vivent dans la capitale et dans les agglomérations, dans les zones urbaines et rurales. Le film montre des images de différents territoires du Venezuela et la manière dont les femmes affrontent leurs modes de vie et défendent la collectivisation du travail et sa fonction sociale.

Face à une communication hégémonique qui chasse et attaque le projet populaire érigé par le peuple vénézuélien, Nostalgiques du futur joue un rôle indispensable : mettre en valeur la diversité des communautés vénézuéliennes et leur impressionnante organisation de base.

Regardez la bande-annonce ci-dessous et contactez la production du film (blogvenezuelainfos@gmail.com) pour organiser une séance.

Écrit par Helena Zelic
Traduit du portugais par Andréia Manfrin Alves

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